Pages

mercredi 22 août 2012

True Romance



"Il réalisait des films d'action sympas qu'on regardait le samedi soir avec une pizza. 
Mais ce n'était pas un grand réalisateur".

 Ce lundi 20 août, ça fait à peu près 10 heures que je sais qu'il n'y aura plus de générique de fin portant la mention "directed by Tony Scott".

L'un des plus grands réalisateurs du cinéma d'action, des années 80 à aujourd'hui, s'est jeté d'un pont à Los Angeles.

Et donc, quelques heures plus tard, la critique cinéma française fait ce qu'elle sait faire de mieux : être à la fois méprisante et abominable.

Parce que vous comprenez, Tony n'était pas Ridley, le frère inspiré et visionnaire qui a changé la vision du monde de nombreux chalands - moi y compris - avec un merveilleux "Blade Runner".

Tony Scott, pour les soi-disant cinéphiles à qui on confie un clavier pour déverser toute leur arrogance, par la suite imprimée sur papier, n'a fait que des nanars aimables.

Ah.

J'ai du louper un chapitre.

Parce que c'était surtout une manière de filmer l'action, novatrice, nerveuse, haletante.

Parce que, ces derniers temps, c'était Denzel Washington tout feu, tout flamme.


Parce que c'était "Les Prédateurs" avec Catherine Deneuve et David Bowie - rien que ça - en couple de vampires désespérés.

Parce que tu allais voir un nouveau film de Tony Scott, tant tu savais que ça allait te péter à la gueule.

Parce que c'était Keira Knightley, sexy comme elle ne l'a plus jamais été, cheveux courts et bardée de flingues, dans "Domino".

Et parce qu'enfin, c'était un putain de dialogue d'anthologie entre Chris Walken et Dennis Hopper dans "True Romance", avec Patricia Arquette qui se faisait péter les dents sur une cuvette de toilette. Même que c'était pas la faute du très énervé Christian Slater.

Alors certes, comme le dit Kerwin sur le site du Point.fr, Tony Scott ne réalisait pas de films irano-turco-azéri, sur le séchage des abricots en Anatolie.

Mais pour moi, il avait au moins le mérite de ne pas m'ennuyer ou de me faire sortir de mes gonds, comme le spectacle navrant de prétention qu'offre un film de Christophe Honoré.

Son cinéma était honnête, généreux, divertissant, mémorable, excessif, épileptique, sauvage.

Et ce, quoiqu'en disent ces critiques méprisant le moelleux canapé de notre enfance, nos premiers émois et yeux écarquillés, bouche bée, devant les loopings de "Top Gun", nos premiers films de grands, avec permission de 22h30, grâce au deuxième opus du "Flic de Beverly Hills".

Oui, Tony Scott était un grand réalisateur.



This Outfit : 
Tout/everything : vintage 
Shorts : American Apparel

samedi 18 août 2012

Wock yor body


Hello !

J'ai tenté de vous transcrire mon magnifique accent anglais.

Ca tue, hein ?

Je sais pas vous, mais moi, vendredi, je vais donc rocker mon corps - pendant trois jours - les pieds dans l'herbe grasse.

Traduction : je vais à Rock en Seine.

Certaines choses sont immuables chez moi, dans mon calendrier.
Et donc fin août = Rock en Seine.

Moi, ma troupe (ne pas comprendre que je conduis la troupe, je tiens plus de la valise qu'on transporte partout, je suis adaptable à tout) et ma bouffe grasse.

 Encore que, Rock en Seine, c'est la version parigote du festoche.

C'est très clâââssse.

Tu viens pas comme tu viens aux Eurocks.

Bon, tu fais ce que tu veux, hein, personne te pousse.
 Mais en règle général, tu vois toujours gambader des tas de petits photographes streetstyle en bottes, après des tas de petites personnes sorties d'un magazine de mode très cool, genre Rookie ou Lula.

 Le pire, c'est que je joue le jeu.

 Fringuée à la sauvage aux Eurocks, je rentre dans le rang des modasses quand le temps est venu d'arpenter le Parc Saint Cloud.

J'suis pas fière.

Oh non.

La bouffe, c'est pareil.

Elle est souvent clâââsssse.

Bien sûr, on trouve le hamburger-kebab-hot dog infâme. On est quand même dans un festival.

Mais aussi le foie gras dans sa petite baguette, les pâtes bio cuisinées de mille façons et la cariole à thé à la menthe qu'on cherche toujours sur les coups de minuit.

"T'as vu passer le mec du thé, dis ?"

J'achète jamais mes places à Rock en Seine en fonction des groupes présents.
Je m'en tape des groupes présents.

C'est toujours le même schéma de toute façon.
Les grosses têtes d'affiche américaines, les petites groupes hype français qui voudraient bien pas l'être français.
Et l'interchangeable petits groupes parfum virginité anglais, avec coupes qu'existent que là-bas et chansons de 2 minutes 30.

Ce que je viens chercher, ce sont les derniers moments d'été, le soleil qui se couche sur les petits groupes assis ou allongés par terre, la bière de mon copain que je lui pique parce que c'est meilleur.

Et ma petite soeur, surtout ma petite soeur.  

See U !

 

This Outfit : 
Tee shirt : Uniqlo 
Jupe/skirt : vintage Yves Saint Laurent 
Chaussures/shoes : vintage Bally 
Sac/bag : vintage

vendredi 10 août 2012

Retour en terre fromagère


Hello !

Bouhouhou, j'ai quitté Berlin...

J'y ai passé une semaine, ne visitant que le musée de la photo et flânant, flânant, flânant...

Quelqu'un m'a demandé mes petites adresses.

Bon, je suis pas une référence de guides touristiques, mais je vais faire de mon mieux.

Kaffeemitte
Alias, "la cantine". On y était tout le temps fourrés. Pour une somme vachement modique, on mange de grosses tartoches grillées délicieuses, de vrais caramels machiatos, des pâtisseries maisons qui démontent...

Dans une ambiance hipster-bobo que certains pourraient trouver insupportable, mais les papilles passent outre.

Dans le quartier, le ventre plein, on fera un tour chez l'Urban Outfitters flambant neuf, American Apparel, COS...


Humana Vintage

L'Oxfam allemand. Viens rejoindre la bonne cause toi aussi, mais choisis l'échoppe vintage de l'association.

Dans le génial quartier Prenzlauer Berg, on fouille, on fouille et on trouve de tout !
Les prix y sont tout de même tes amis et le choix est vaste.

Chose non dédaignable, on paye avec sa carte de crédit !

Ne ris pas, malheureux, Berlin ne jure que par la carte...Maestro. Ta première carte bleue, qui te permettait de surtout pas trop dépenser en une semaine, etc.

Sinon, tout en cash dans les boutiques vintage, alors gare !


 Stiefelkombinat 

Tu sors de Humana Vintage, ton petit paquetage sous le bras, paf ! C'est juste en face.

Un empilement de valises t'accueillent sur le trottoir.

A l'intérieur, tu vas perdre tout ton argent précieusement économisé.

ZE friperie vintage de Berlin.

Choix de malade, toutes époques représentées, belles pièces.
Prix de petits à très grands (des bottes sublimes à 125 euros, que j'ai donc du laisser)

Et un alignement de pompes sur des kilomètres, rangées par pointures.

Le rêve du fana de frusques qui sent le temps passé.

On ne prend que le cash ici, attention.


Musée de la photographie/fondation Helmut Newton

Il y a quelques années, le plus grand photographe de mode, l'adorateur de la femme, a foncé dans le décor à Hollywood.

En revenant du zoo de Berlin, on hésite pas à aller admirer ses femmes insolentes, sur des reproductions géantes.

Si le rez-de-chaussée n'a pas grand intérêt, en prenant l'enfilade d'escaliers rouges, on accède au travail du maître.

Des tas et des tas de femmes superbes, nues, les poings sur les hanches, la bouche carmin et le regard fier.

Eros et Thanatos toujours étroitement liés.

La série Saddle (ma préférée) prend ici tout son sens.

Dans une petite alcôve, on découvre les clichés d'un ami de Newton, parti un été avec lui sur les lieux de vacances de son enfance.

Un Helmut Newton grand-père, le jean monté presque sous les bras, des airs de pépé de "Là-Haut", heureux comme un gosse, photographiant des ruines d'usines, des vacanciers sur la plage.

Touchant.


Sinon, on fonce au Burger King (parce qu'il y en a pas chez nous, que c'est dégueu mais bon en même temps), au Dunkin' Donuts du coin, dévorer des bagels succulents et des donuts qui seraient interdits par le ministère de la Santé chez nous, on prend le métro jamais bondé dans tous les sens.

Et on s'accorde une après-midi au magnifique Tiergarten.

See U !



This Outfit : 
Pull/sweater : American Apparel 
Shorts : Primark 
Chaussures/shoes : vintage 
Sac/bag : Urban Outfitters

samedi 4 août 2012

En berline à Berlin - Acte II


Hello !

Miraculeux, non ? Je donne des nouvelles.

Sur ces quelques épreuves, vous pouvez admirer un pantalon que j'affectionne pas mal, mais surtout une partie du quartier Mitte, notre coin favori en fait.

Rien à faire, on revient toujours dans les environs, s'affaler à une terrasse pour boire une bière, ou une Bionade, dans mon cas précis.

La première journée a été folklorique, à chercher l'hôtel et balader mon poids en valises à travers la ville.

Mais on retrouve vite ses marques.

Moins de visites cette année - tant on en avait fait pendant deux semaines, l'an passé - beaucoup de  furetage, grignotage en tout genre, voire engloutissement.

Pas mal de consommation de base aussi.

J'ai enfin trouvé la boutique Humana consacrée au vintage et y est déniché une sorte de gilet en laine-poncho, qui va piquer les yeux de beaucoup.

J'assume.



Sinon,pour la première fois de ma vie - et la dernière, oh oui ! - je suis entrée dans un Primark.

La fameuse boutique qui propose - selon sa devise - "une mode incroyable à des prix incroyables".

En fait, à l'arrivée, un Tati  anglais.

Mais en fouillant, comme les trois quarts de la population féminine berlinoise présente ce jour-là, j'ai déniché un ou deux trucs.

Dont mon poids en collants.

Un pull vert.

une chemisette sans manches.

Deux paires d'escarpins.

Alors là, bluffée pour les pompes, BLUFFEE !

Rendons à César, bla bla bla, elles sont pas mal découpées et vachement confortables...dans le sens où la paire est à 12 euros, quand des pompes dégueulasses, d'une qualité à vomir, sont à 99 chez New Look.

Du coup, je trottine sans peine dans la capitale teutonne.

Voilà la version "anis" en démo ici.

Aussi trouvée, cette veste.

CETTE VESTE.

Voulue depuis deux ans, jamais dénichée.

Je ne voulais pas de copies, pas satisfaite d'aucune version proposée à Paris...

En entrant dans un Urban Outfitters, le premier de ma vie - mince, qu'est-ce que c'est nickel et bien présenté - je tombe sur celle-ci au rayon vintage.

Amour fou.

J'arrête pas de penser au p'tit militaire étroit d'épaules qui l'a portée avant moi.

Mec, merci.

Sur ce, je vous laisse, je vais me régaler d'un bagel sésame-creamcheese au Dunkin Donut du coin !

See U !




This Outfit : 
Veste/jacket : vintage (Urban Outfitters)
Pull/sweater : American Apparel
Pantalon/trousers : Zara 
Sac/bag : Urban Outfitters (en ce moment en soldes, visiblement)
Chaussures/shoes : Primark